Dossier pharmaceutique, mode d’emploi

10 juillet 2008

Contrairement au Dossier médical personnel qui après bien des avatars, connaît un nouveau plan de relance, le Dossier pharmaceutique (DP) se met discrètement mais progressivement en place en France. Vous êtes concerné ? Le point sur ce système informatisé qui d’ici 2 ans, devrait être généralisé à l’ensemble des 23 000 officines du pays.

Le principe.
Avec votre accord, le DP est ouvert par le pharmacien. Il renferme votre identité et la liste des médicaments qui vous ont été délivrés au cours des quatre derniers mois dans n’importe quelle pharmacie de France, sur prescription ou pas. Le DP est consultable par le pharmacien lors d’une dispensation de médicaments. Pour y accéder, il doit utiliser sa Carte de Professionnelle de Santé (CPS) et votre carte Vitale. Conformément à la Loi Informatiques et Libertés, vous pouvez demander à votre pharmacien une copie de votre DP. A noter enfin, que vos enfants mineurs ont également droit à leur propre DP.

Pourquoi un Dossier pharmaceutique ?
Votre pharmacien habituel mais aussi tout autre officinal -sur votre lieu de vacances, par exemple- pourra ainsi vérifier que certains médicaments ne font pas « double emploi ». Au-delà des redondances, le DP est aussi un outil pour diminuer le risque d’interactions médicamenteuses. Il vise à donner en quelques secondes, « une vision globale de vos traitements et permet de sécuriser la dispensation », explique Jean Parrot, Président du Conseil national de l’Ordre des Pharmaciens.

Puis-je ouvrir mon Dossier pharmaceutique dès aujourd’hui ?
Interrogez votre pharmacien pour savoir s’il est raccordé au réseau. Au 7 juillet dernier, 2 295 officines le proposaient dans 98 départements. Les 23 000 pharmacies du pays devraient être équipées d’ici le courant 2010.

Comment est-il accepté par les premiers patients qui en bénéficient?
A l’heure actuelle, « plus de 675 000 personnes ont ouvert un DP », nous confirme Jean Parrot. Quant à l’indicateur d’acceptabilité par les patients, il est de 92%. « Nous avons un taux de refus inférieur à ce que nous avions prévu. Le DP est donc très bien accepté, et nous continuons d’avancer étape par étape ».

  • Source : Interview de Jean Parrot, président du Conseil national de l’Ordre des Pharmaciens, 7 juillet 2008

Aller à la barre d’outils