A petites doses, l’alcool réduit le risque de démence
02 février 2002
Chez l’homme comme chez la femme, la consommation modérée d’alcool diminue le risque vasculaire : maladie coronarienne, accident vasculaire cérébral notamment. Comme les maladies vasculaires semblent souvent associées à un déficit cognitif ou une démence, une équipe néerlandaise s’est intéressée à la relation entre consommation d’alcool et risque d’affections dégénératives : maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, démences…
Anemieke Ruitenberg, de l’université Erasmus à Rotterdam, a tenté de la quantifier. Au total, 8 000 patients de 55 ans et plus ont été suivis pendant six ans. Leurs habitudes alimentaires et leur consommation de boissons – y compris le thé, le café et les boissons alcoolisés – ont fait l’objet d’un questionnaire auto administré. Pratiquement un participant sur 40 a développé une forme de démence. En tout, les auteurs ont enregistré 146 cas de maladie d’Alzheimer, 29 de démence vasculaire et 22 démences d’un autre type, dont 8 cas de maladie de Parkinson.
Or il est également apparu que la consommation d’alcool – entre un et trois verres par jour – réduisait le risque de démence de 42% par rapport à une abstinence totale.
Selon Anemieke Ruitenberg, « l’alcool pourrait avoir un effet direct sur les fonctions cognitives, en provoquant la libération d’acétylcholine dans l’hippocampe. » L’acétylcholine ? C’est une substance produite par le cerveau, et qui favorise l’apprentissage et la mémoire. Quoi qu’il en soit, n’abusez pas de l’alcool pour autant. En revanche, tous les loisirs intellectuels sont vivement conseillés et cela… sans modération !