











Peu employée, la technique consistant à enlever un rein par une incision d’un centimètre et demi fait encore beaucoup parler.
Et pourtant le Pr Ralph V. Clayman, auteur en 1990 de la première ablation rénale par voie laparoscopique – ou coelioscopique -, accumule l’expérience. Il a comparé l’efficacité de cette technique avec la procédure traditionnelle, infiniment plus invasive. Ses premiers résultats, présentés devant le dernier Congrès de l’Association Américaine d’Urologie, paraissent encourageants.
La procédure habituelle requiert une large incision, juste en dessous des côtes. La chirurgie mini-invasive par voie laparoscopique s’effectue grâce à de petites incisions, larges d’environ un centimètre. Elle utilise des instruments minuscules et notamment un fibroscope qui dans le cas d’espèce s’appelle un coelioscope. Au bout de ce dernier, une caméra.
Le chirurgien travaille à partir d’une image relayée sur un moniteur de télévision. Grâce à ce seul contrôle il détache le rein des vaisseaux sanguins et des attaches qui le retiennent dans la cavité abdominale et le glisse dans un sachet introduit par l’une des incisions. Il tire ensuite ses cordons d’un sac jusqu’au plus près de l’incision supérieure. A ce stade le rein malade est alors découpé en plusieurs pièces, retirées successivement.
D’après Clayman, des tumeurs pesant parfois un kilo ont ainsi été extraites. Selon son travail, 92% des patients étaient toujours vivants 5 ans après l’intervention. Un chiffre qui se compare aux 91% de survie à 5 ans obtenus par chirurgie conventionnelle. Si les résultats paraissent comparables, il souligne que « les patients sous laparoscopie perdent moins de sang et quittent l’hôpital plus rapidement. Mais (cette approche) ne peut se faire que par une équipe très bien entraînée ».
Source : Meeting of the American Urological Association , 2 juin 2001
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