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Un feu toujours actif à Narbonne (Aude) ce mardi 8 juillet. Un autre qui s’est déclaré dans la matinée aux Pennes-Mirabeau, a atteint Marseille (Bouches-du-Rhône) par le nord de la ville. Les habitants du 16e arrondissement sont confinés, appelés à garder les fenêtres fermées et à placer du linge humide dans les interstices. Un impressionnant panache de fumée s’est étiré au-dessus de la cité phocéenne, exposant ses habitants à des risques pour leur santé.
Selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), les particules en suspension représentent dans les zones impactées « le polluant de l’air le plus important ». Environ 80 % de ces particules sont des particules fines, « dont une majorité sont des particules submicroniques dont la taille est inférieure au micron ». Autres particules en suspension, les cendres dites géantes.
On retrouve aussi de grandes quantités de monoxyde de carbone, un gaz incolore, inodore, toxique et potentiellement mortel. Cette substance résulte d’une combustion incomplète et se propage rapidement dans l’environnement, précise le ministère de la Santé.
« Sont aussi recensées dans la composition des fumées de très nombreuses autres substances chimiques incluant le dioxyde de carbone (CO2), des composés organiques volatils, dont l’acroléine, le formaldéhyde et le benzène, composés semi-volatils dont les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), métaux lourds et oxydes d’azote (NOx) », poursuit l’Anses.
A Marseille, les habitants ressentent déjà les conséquences de l’inhalation des fumées toxiques. « J’ai été obligée de fermer les fenêtres, ça sent le brûlé, j’ai commencé à tousser », témoigne Danielle, 79 ans, habitante du 7e arrondissement, auprès de franceinfo. « Ça devient irrespirable, mes yeux me piquent, ma gorge me gratte » , a déclaré Paul auprès de France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Selon Paul Marquis, expert météo indépendant, la pollution aux particules fines dépasse de 5 à 10 fois la norme dans certains quartiers de Marseille, touchés par les fumées. Ce sont elles, qui rendent la respiration difficile et peuvent provoquer la toux.
⚠️🚒: La situation est critique près de #Marseille, où un #incendie de grande ampleur est en cours.🔥
⚠️🔥•Un violent #incendie s’est déclaré en fin de matinée et progresse rapidement, attisé par un #mistral particulièrement fort.
🚫 Les secteurs des hauteurs de La #Castellane… pic.twitter.com/Gfjv4ldfb8
— vigiprevention_meteo (@VigipreventionM) July 8, 2025
A court terme, l’exposition aux fumées des incendies provoque des effets respiratoires comme des symptômes respiratoires d’irritation. Elle peut aussi aggraver des maladies cardiaques et respiratoires sous-jacentes. Les yeux piquent et larmoient.
Les personnes atteintes de pathologies respiratoires chroniques, dont les personnes asthmatiques, ainsi que celles atteintes de maladies cardiovasculaires sont particulièrement sensibles à la fumée des feux de forêt. Elles peuvent pour se protéger, porter un masque filtrant.
Si la fumée est particulièrement dense, que l’exposition se prolonge des séquelles plus importantes peuvent se développer : intoxication au monoxyde de carbone (nausées, somnolence, confusion, coma…) ou à d’autres produits chimiques, lésions de la trachée, des voies respiratoires, ou des poumons, brûlures de la bouche et de la gorge.
Dans les zones touchées par les panaches de fumée, l’Anses recommande de :
Les pompiers des Bouches-du-Rhône ajoutent :
Il est important de chercher du secours, si vous présentez l’un de ces symptômes :
Source : Anses, Manuel MSD, Pompiers 13, Santé Manitoba
Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet