Asie du sud : la santé en reconstruction

10 janvier 2005

L’OMS vient de rendre publique sa stratégie pour remettre sur pied les services de santé publique des pays frappés par le séisme du 26 décembre dernier. Sa mise en oeuvre nécessitera, selon l’Organisation, 66 millions de dollars. Au moins pour commencer.

Dans les zones sinistrées et au-delà du bilan actuel des morts et disparus, l’OMS évalue à ” 150 000 le nombre de personnes menacées par des maladies“. Pour leur venir en aide et maîtriser le risque d’épidémies, elle se propose de travailler sur 5 axes principaux :

  • Surveillance de la maladie
    Il s’agit de veiller à ce que les autorités sanitaires soient en mesure de détecter les menaces potentielles pour la santé dès qu’elles apparaissent, de les vérifier et de déclencher une réaction rapide et judicieuse. Des équipes d’experts ont été déployées dans les pays concernés. Une mobilisation réalisée via le Réseau mondial OMS d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN), qui établit chaque jour des rapports de situation ;
  • Accès aux soins essentiels
    Evaluation des besoins et intervention. Il s’agit là de traiter les informations recueillies dans le cadre d’un bilan actualisé des dégâts encourus par les infrastructures de santé ; d’évaluer les besoins sanitaires des populations ; de synthétiser rapidement ces données en coopération avec les instances gouvernementales puis de les mettre à disposition de tous ceux qui s’efforcent de sauver des vies et de reconstruire ;
  • Santé publique essentielle
    L’OMS fournit des avis techniques aux autorités nationales, aux ONG et à tous les intervenants sur le plan humanitaire. Tous les aspects des politiques de santé sont concernés, y compris l’évacuation des corps, l’action anti épidémique, la qualité de l’eau, la gestion des eaux usées et des menaces chimiques, la prise en charge des maladies chroniques, la mise en place de programmes de vaccination et la santé mentale ;
  • Renforcement des systèmes d’approvisionnement
    Il s’agit d’assurer l’approvisionnement en médicaments, en matériel, en moyens de transport et autres biens vitaux de sorte que tous aient accès aux services : Remplacement immédiat des fournitures sanitaires perdues, approvisionnement en kits d’urgence, en vaccins vitaux. On peut se procurer ces articles sur place, mais il est vital que les dons extérieurs répondent exactement aux besoins locaux. L’OMS s’est efforcée d’aider les associations locales à se procurer ces biens elles-mêmes ;
  • Coordination de l’action sanitaire internationale
    Ces efforts de coordination doivent améliorer l’efficacité des actions entreprises, permettre d’utiliser à bon escient les bénévoles et favoriser la participation des communautés locales. L’OMS aide à coordonner, à gérer l’aide et à assurer les meilleurs résultats possibles par l’information des donateurs et l’appui technique ( y compris les systèmes logistiques communs utilisés par le système des Nations Unies et les ONG).
  • Source : OMS, 07 janvier 2005

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