Asthme : la nécessité du traitement de fond
22 juin 2001
Une étude publiée Outre-atlantique vient de démontrer que le traitement symptomatique de l’asthme ne suffit pas seul à résoudre le problème.
Ce que les spécialistes savaient de longue date, d’ailleurs. Mais sans parvenir à en convaincre leurs patients, souvent plus préoccupés de mettre fin à la crise que d’éviter l’apparition de la suivante.
Sous l’égide du National Heart, Blood and Lung Institute américain, une équipe de San Francisco a suivi pendant 7 mois 164 asthmatiques traités dans six établissements différents. Au terme d’un protocole incluant diverses approches thérapeutiques, les auteurs sont parvenus à la conclusion que les broncho-dilatateurs seuls ne peuvent soulager les malades efficacement. Ni surtout, durablement.
Ils sont cependant plus populaires que les corticoïdes inhalés. D’abord, ces derniers ont besoin d’un certain temps de latence avant d’agir. Ensuite, ils exercent leur effet en retardant l’apparition de la crise suivante, alors que les broncho-dilatateurs eux, lèvent le spasme bronchique et permettent au malade de respirer librement à nouveau.
A la promesse d’un espacement des crises, voire d’un bon contrôle de l’équilibre respiratoire, la plupart des patients privilégient la certitude d’un soulagement immédiat et directement perceptible. Ils ont tort. Car ainsi que le souligne Stephen Lazarus dans le JAMA, « les malades qui souffrent d’asthme modéré doivent absolument traiter l’inflammation bronchique. C’est une condition indispensable au bon contrôle de leur problème. »