Bégaiement : le cerveau en cause…

27 juillet 2001

Certains bégaiements pourraient trouver leur origine dans des modifications anatomiques des structures cérébrales.
Depuis longtemps considéré comme une maladie, le bégaiement voyait souvent ses facteurs déclenchant rattachés à des troubles émotionnels. Aujourd’hui, une équipe de l’université de la Nouvelle-Orléans publie un travail qui va à l’encontre des idées reçues.

Les auteurs ont exploré par résonance magnétique nucléaire (IRM) le cerveau de 16 bègues et de 16 sujets indemnes de troubles de l’élocution, constituant un groupe contrôle. Or il s’est avéré que tous les patients bègues présentaient un élargissement significatif des lobes temporaux – gauche et droit – de leur cerveau.

Par ailleurs, tout semble indiquer que le sexe et le fait d’être gaucher jouent un rôle dans l’apparition d’un bégaiement. Les auteurs ont ainsi remarqué que les modifications anatomiques cérébrales spécifiques du bégaiement sont plus fréquentes parmi les gauchers… et les sujets de sexe masculin.

Dans la population générale, pratiquement une personne sur cent souffre de bégaiement. Dépisté à l’âge de 5 ans, orienté vers une prise en charge orthophonique professionnelle, un enfant bègue a pratiquement 100% de chances d’être totalement guéri une fois adulte. En revanche, les risques de voir son bégaiement persister toute sa vie s’élèvent à 25% s’il n’est pas pris en charge… C’est dire l’importance d’un dépistage précoce, pourquoi pas avant que les premiers mots ne soient prononcés!

  • Source : Neurology, 23 juillet 2001

Destination Santé
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