Biscuits, gâteaux, céréales aux fruits… Des emballages trompeurs

25 octobre 2019

Les biscuits et barres de céréales aux fruits vendus dans les supermarchés contiendraient très peu de fruits et trop d’additifs. Et ce malgré les allégations de leurs emballages. L’Association nationale de défense des consommateurs, la CLCV, exige la modification du packaging et la réduction du nombre d’ingrédients.

Une boîte de biscuits fourrés aux framboises illustrée d’une myriade de fruits rouges. Des barres de céréales aux pommes avec de belles Granny Smith en déco. Ces emballages sont souvent trompeurs. C’est la conclusion d’une enquête menée par l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers, CLCV, sur 68 produits. Ces derniers sont composés de gâteaux, biscuits et barres de céréales mettant en avant la présence de fruits sur l’emballage, par le biais d’une dénomination, d’une photo ou d’un dessin attractif.

Pas assez de fruits et trop d’additifs

Le résultat est plus que décevant. « La moyenne des fruits mis en évidence dans les produits étudiés est de 11% », indique la CLCV. Dans le détail, « 16 références ne contiennent pas plus de 5% de fruits », jusqu’à 0,70% dans le pire des cas.

Autre reproche : « les fruits ne sont pas seulement présents en petites quantités, ils sont parfois complètement transformés et n’ont plus rien d’un fruit brut. » Par exemple, les pépites de fruits sont en réalité composées de sirop de glucose, des matières grasses, des fibres de fruits, des additifs.

Enfin, ces produits font la part belle au sucre et aux additifs. Les références étudiées contiennent en moyenne 30% de sucre et le nombre d’ingrédients est de 22 en moyenne par produit. Parmi ceux-ci, de nombreux additifs, colorants et arômes.

Pour des emballages conformes

Ces emballages ont pour effet de tromper le consommateur. Lequel peut croire, à tort, que manger ces biscuits ou barres de céréales lui permet de consommer des fruits, bons pour la santé. C’est pourquoi la CLCV demande « la modification de l’emballage (suppression des fruits représentés, indication claire de la quantité de fruits dans la recette), la réduction du nombre d’ingrédients et le déploiement du Nutri-Score sur l’ensemble des produits ». De plus, « nous demandons l’instauration d un seuil minimal de fruit pour qu’il puisse être mis en avant sur l’emballage par un dessin ou une photo », conclut l’association.

  • Source : CLCV, 25 octobre 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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