Bombardements : anticipez les réactions de vos enfants…

27 mars 2003

Les images des bombardements en Irak, celles des victimes ensanglantées peuvent provoquer un état «d’extrême anxiété» chez certains jeunes enfants. Et seuls leurs parents, pour l’essentiel, peuvent les aider dans cette situation.

Au lendemain des attentats du 11 septembre John Walkup, psychologue au Johns Hopkins Children’s Center de Baltimore, avait élaboré une série de conseils destinés aux parents du monde entier. L’objectif était de les aider à préserver l’équilibre psychologique des enfants, choqués par la violence des images…

Attention à « l’effet miroir ». Les parents doivent prêter la plus grande attention au comportement général de leurs enfants. Lequel est en partie dicté… par l’attitude parentale ! Premier conseil aux adultes donc : attachez-vous à maîtriser autant que possible vos émotions.

Inutile de brancher en continu la télévision. Vous éviterez la surexposition des enfants à une succession d’images de violence… Et peut-être une forme de dépendance ou de voyeurisme.

Maintenir une discipline ferme. En particulier auprès des enfants qui tendent à devenir plus « agités », traduisant ainsi leur trouble et leur émotion devant ce qu’ils voient ou entendent sans pouvoir le gérer…

Expliquer les choses comme… à des enfants ! Confrontés au monde adulte dans son aspect le moins valorisant et le moins exemplaire, ils éprouvent une difficulté supplémentaire à distinguer la fiction de la réalité. Mettez-vous à leur place, anticipez leurs (res)sentiments, aidez-les à comprendre en utilisant leurs mots.

Préserver le rythme de vie de la famille. Plusieurs études ont démontré que les répercussions d’un tel traumatisme pouvaient être limitées. Parfois de manière très simple. En maintenant sans changement les heures de repas et de coucher pour montrer que la cellule familiale résiste aux tensions extérieures…

Se reposer sur les valeurs de la famille. Walkup cite par exemple les convictions religieuses ou « tout autre principe fondateur sur lesquelles la famille peut se rassembler ».

  • Source : Johns Hopkins Children’s Center

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