Cancer de la peau : les UVA aussi sont impliqués !
29 novembre 2001
Pour éviter le mélanome, il ne suffit pas de se protéger des UV-B ! Car les UV-A, souvent présentés comme inoffensifs, sont eux aussi potentiellement dangereux.
Chaque année, 6 000 nouveaux cas de mélanomes sont diagnostiqués en France. Aux Etats-Unis, ces cancers représentent même la première cause de mortalité parmi les femmes de 25 à 29 ans ! Et leur fréquence double tous les 10 ans.
Aujourd’hui, il est de mieux en mieux connu que le mélanome est lié au moins en partie à une surexposition au soleil. Et des données récentes, présentées devant l’Académie nationale de Médecine, démontrent que les ultraviolets de type A peuvent entraîner des dommages cutanés tout à fait comparables à ceux dus aux ultraviolets de type B.
En fait les UV-A occasionnent peu de dégâts directs aux cellules. En revanche, par le biais de réactions de photosensibilisation, ils endommagent l’ADN et les membranes cellulaires, sans oublier différentes structures protéiques essentielles. Et donc, de manière indirecte mais tangible, les cellules elles-mêmes.
Une équipe du CHU de Grenoble travaille actuellement sur les moyens de prévenir ces cancers en interférant avec ces mécanismes. Ce serait une réelle avancée, car cela signifierait qu’une forme de contrôle est établie sur les processus internes de cancérisation.