Cancer de la prostate : traiter avec moins de rayons

17 février 2011

Le Cyberknife® – un système de radiothérapie qui s’adapte aux mouvements respiratoires du malade et réduit la marge d’irradiation autour de la zone tumorale – était jusqu’alors essentiellement utilisé contre des tumeurs « mobiles » de la tête, du poumon, du cou, du foie ou du rachis. Il permet aujourd’hui de proposer des traitements moins toxiques aux patients traités pour un cancer de la prostate de faible risque. Plus encore, il offre des résultats comparables à la radiothérapie conventionnelle… avec beaucoup moins de séances.

Il en résulte un plus grand confort de vie pour les malades… et des économies non négligeables en termes de transports sanitaires et de prestations de soins. Ces résultats encourageants ressortent d’une première étude menée aux Etats-Unis pendant 5 ans. La poursuite de ce travail à plus long terme reste cependant indispensable pour que l’intérêt de ce nouveau traitement puisse être confirmé.

Les auteurs ont suivi 41 patients, respectivement à l’Université de Stanford en Californie et à l’hôpital de Naples, en Floride. Tous souffraient d’un cancer de la prostate à faible risque, et « 93% d’entre eux n’ont connu aucune récidive pendant une période médiane de 5 ans, (et avec) de faibles niveaux de toxicité urinaire et rectale ».

Oncologue radiothérapeute au Centre Oscar Lambret de Lille dans le Nord, le Pr Eric Lartigau utilise depuis 3 ans ce système de radiothérapie stéréotaxique corps entier. Pour lui comme pour le Pr Arnauld Villers, urologue au CHU de Lille, « les résultats de cette étude sont prometteurs. Mais ils demandent à être confirmés par d’autres travaux, à 10 ans et plus. En effet, les risques de récidive sont réels entre 5 et 10 ans, puis après 10 ans ».

« Le Cyberknife® obtient des résultats équivalents à ceux de la radiothérapie conventionnelle en seulement 5 jours de traitement, contre une quarantaine pour les autres », explique le Pr Villers. Ce qui représente d’appréciables économies pour les patients en termes de transport entre le domicile et le centre de traitement. La durée des arrêts de travail peut également être réduite, et tout ceci représente un vrai plus pour la qualité de vie des malades.

  • Source : Accuray incorporated, 11 janvier 2011 ; interview du Pr Arnauld Villers, urologue au CHRU de Lille, 10 février 2011

Destination Santé
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