Cancer prostatique : le choix du traitement impacte le quotidien du malade

20 septembre 2010

Peu d’études comparatives sont disponibles, pour évaluer la qualité de vie des patients atteints d’un cancer localisé de la prostate en fonction du traitement qui leur a été proposé. Une équipe du Département de Radiothérapie Oncologique de Barcelone en Espagne, a présenté la semaine dernière une première approche de cette question. Au dernier congrès de Radiothérapie et d’Oncologie de l’ESTRO, à Barcelone également, elle a ainsi mesuré l’impact des traitements de première intention des patients atteints d’un cancer de la prostate. Avant qu’ils ne reçoivent un éventuel traitement hormonal. Explications.

Sur trois ans, le Pr Ferran Guedea et ses collaborateurs ont suivi et interrogé 435 patients, répartis en différents groupes selon leurs traitements. Les premiers avaient subi une ablation de la prostate et des vésicules séminales – ou prostatectomie – et un second groupe avait été traité par radiothérapie. Un troisième groupe enfin, avai bénéficié d’une brachythérapie, dans le cadre de laquelle la tumeur est irradiée par des implants radioactifs.

Résultat : dans l’année qui a suivi l’intervention, les patients du premier groupe ont présenté davantage d’effets secondaires. Ils ont ainsi souffert d’incontinence urinaire -dans 60% à 80% des cas au lieu de 10% à 15% pour les deux autres groupes – ou de troubles érectiles plus importants. Même si après un an, ces effets ont diminué, ils sont restés supérieurs de pratiquement 50%, à ceux observés dans les deux autres groupes. Et celà même après 36 mois.

Pour le Pr Ferran Guedea, ces résultats sont importants et ne peuvent être négligés. « Selon le traitement administré, les répercussions de ces derniers sur la vie quotidienne des malades sont très différentes. Et ces différences persistent dans le temps. Les effets secondaires se font en outre moins ressentir en cas de radiothérapie ou de brachythérapie. Le dialogue du patient avec son médecin est donc essentiel, avant que le choix du traitement ne soit arrêté »

  • Source : de notre envoyé spécial à Barcelone, European Society for Therapeutic Radiology and Oncology (ESTRO), 12-15 septembre 2010

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