











Le choix d’une stratégie thérapeutique contre un cancer, est déterminé par plusieurs facteurs. La taille de la tumeur, son emplacement, l’âge du malade et son sexe par exemple. S’y ajoutent désormais, les caractéristiques génétiques propres à certaines tumeurs. De plus en plus nombreuses, elles permettent une prise en charge personnalisée, par thérapies ciblées.
« En 2005, nous connaissions 5 sous-types de cancers du sein. Aujourd’hui, nous en avons identifié 18 », indique le Dr Pierre Fumoleau, vice-président des Rencontres de la cancérologie française et directeur général du Centre de Lutte Contre le Cancer, Georges-François Leclerc, à Dijon. Certains malades bénéficient déjà du traitement correspondant à leur type de cancer. L’objectif est de réaliser dans ce domaine, ce qu’il a été possible de faire contre la leucémie myéloïde chronique explique cet oncologue. « Alors qu’elle était constamment mortelle, elle est désormais guérissable dans la majorité des cas »
Plus de bio-marqueurs, moins de morts
A ce jour, des traitements ciblés sont disponibles pour environ 10% à 15% des cancers. Certains cancers du poumon, du sein et du colon notamment sont traités plus efficacement grâce à ces nouveaux traitements. Pour les malades, ils représentent un formidable espoir. Et à raison. « De 12 mois, la survie médiane d’un patient atteint d’une certaine catégorie de cancer du poumon sera de 18 voire 36 mois, s’il bénéficie d’une thérapie ciblée » explique le Dr Nicolas Girard, oncologue aux Hospices Civils de Lyon.
Ces résultats portent déjà leurs fruits au niveau national. Une accélération de la baisse de la mortalité par cancers en France, a été observée par l’Institut national du Cancer (INCa). Dans son dernier rapport en effet, il annonce pour « presque tous les cancers, toutes les tranches d’âge, toutes les régions » un recul du taux de mortalité de 22% chez l’homme entre les périodes 1983-87 et 2003-2007. La mortalité féminine pour sa part, a diminué sur la même période, de 14%. Alors même que le nombre de nouveaux cas est en augmentation. De 346 000 en 2009, ils sont estimés par l’InVS à 357 000 cette année. Ce n’est pas le moment de relâcher l’effort…
Pour aller plus loin : Le rapport de l’INCa Dynamique d’évolution des taux de mortalité par cancers en France.
Source : De notre envoyée spéciale aux Rencontres de la Cancérologie française 2010, 4 et 5 novembre 2010 ; interview du Dr Nicolas Girard, oncologue aux Hospices Civils de Lyon, 8 novembre 2010.
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