











Gwenn Menvielle et ses collègues de l’INSERM (U687 – Villejuif) « mettent en évidence le rôle majeur du cancer dans les inégalités sociales de mortalité en France » entre 1968 et 1996. Ces inégalités sont particulièrement marquées chez les hommes, notamment pour les cancers des voies aéro-digestives supérieures (VADS). Ce qui signifie que la mortalité par cancer de la cavité buccale, du larynx ou du pharynx est nettement plus élevée parmi les hommes dont le niveau d’études est le plus faible.
Chez les femmes, « les inégalités sociales sont moins marquées ». Elles concernent les cancers de l’utérus, de l’estomac et du poumon. En revanche, « une sous-mortalité par cancer du sein était observée au début des années 70 chez les moins diplômées. Elle s’est progressivement atténuée pour disparaître à la fin des années 90 ». En partie grâce à « un meilleur accès aux soins et à un recours au dépistage plus important parmi les femmes ayant une situation sociale favorable ».
Est-ce à dire que l’amélioration des traitements ou la mise en place de programmes de dépistage systématique profitent plus largement aux « personnes issues de groupes sociaux plus favorisés ? » La réponse n’en est pas vraiment une : « les différentes politiques de santé mises en place doivent viser à empêcher l’apparition de tels effets », concluent les auteurs.
Source : BEH, n°33
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