Carence en vitamine D : moins de muscle, plus de gras

09 mars 2010

Une étude nord-américaine menée au Centre universitaire de Santé McGill (CUSM), montre qu’il existe une relation entre insuffisance en vitamine D d’une part, et accumulation de graisse dans les muscles d’autre part. La nature exacte de cette association n’est pourtant pas très claire…

Une équipe du département de Médecine du CUSM, associée à des collègues de l’Université de Californie à Los Angeles, a étudié chez 90 femmes de 16 à 22 ans, le taux sérique de vitamine D, comparé au rapport masse grasse/masse musculaire et aux infiltrats de graisse dans les muscles.

Toutes ces femmes vivaient en Californie, une région éminemment ensoleillée. Et pourtant chez 59% d’entre elles, une insuffisance en vitamine D (moins de 29ng/ml) a été détectée. Une sur quatre même était carencée avec un taux sérique inférieur à 20ng/ml. Les auteurs ont également noté une relation très significative entre insuffisance en vitamine D et augmentation des infiltrats graisseux dans le muscle. Chez les femmes dont le taux de vitamine D était normal en revanche, la quantité de graisse dans les muscles était inférieure.

Mais dans quel sens fonctionne cette association ? Nul ne le sait. « Des niveaux élevés de vitamine D pourraient contribuer à réduire le tissu adipeux. Ou bien celui-ci pourrait absorber et retenir la vitamine D, ce qui expliquerait l’état de carence observé chez les personnes en surpoids » explique le Dr Richard Kremer, co-auteur de l’étude au CUSM. Et la réponse adéquate aussi est en suspens : « Nous ne savons pas encore si des suppléments de vitamine D pourraient effectivement contribuer à réduire l’accumulation de gras dans les muscles, ou augmenter la force musculaire ».

  • Source : Journal of clinical Endocrinology and metabolism, 17 février 2010 – CUSM, mars 2010.

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