











Accueil » Environnement / Consommation » Ces adolescents rongés par l’éco-anxiété
© Sergey Nivens/Shutterstock.com
Ces termes ressortent en effet d’une étude publiée en septembre dernier et réalisée auprès de 10 000 jeunes de 16 à 25 ans, interrogés dans 10 pays. Ce travail met en évidence cette « peur chronique d’une catastrophe environnementale », comme l’a décrit l’American Psychological Association (APA). Si les termes « tristesse », « peur », « angoisse », « colère » et encore « impuissance » ressortent largement, il est aussi question d’une impression que les gouvernements n’en font ont pas assez pour lutter, pour les effets du changement climatique.
Résultat, 45 % des répondants ont déclaré que leurs sentiments à l’égard de ce phénomène avaient un impact sur leur vie quotidienne. Un impact pas forcément évident à matérialiser, comme le souligne le psychologue suisse Niels Weber : « oui l’éco-anxiété constitue un vrai sujet dans la mesure où des adolescents nous le rapportent en consultation. Mais ils ne disent pas : ‘je suis éco-anxieux’. Il s’agit d’une anxiété généralisée qui, pour nous professionnels, apparaît difficile à différencier de ce qu’aurait été une anxiété adolescente il y a 10 ans, quand on ne parlait pas de climat ».
Quoi qu’il en soit, en face, il s’agit surtout de rassurer. Il poursuit : « un discours rassurant de la part des adultes, c’est ce qui manque à beaucoup d’adolescents ». Rassurer donc et accompagner mais sans dénigrer : « dire qu’effectivement, nous nous trouvons face à un problème sérieux et que nous pouvons œuvrer ensemble vers des solutions à notre échelle ». Un discours, au passage, valable pour tous les sujets, mais qui prend d’autant plus d’importance dans le monde actuel « où les problèmes tendent à s’accumuler, au-delà de la question climatique ». Référence bien sûr à la crise sanitaire puis à la guerre : « Nous avons tous des ressources pour gérer une crise mais c’est plus facile lorsque l’on sait quand elle se termine… Et là, nous faisons face à tellement d’incertitudes ». Et de conclure sur une note positive pour les adolescents: « Nous avons pleinement raison de nous préoccuper de leur santé mentale mais nous devons aussi avoir confiance en leurs ressources. Car ils en ont ».
Source : Hickman, C. et al. Preprint at http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.3918955 (2021) - Nature, 22 septembre 2021 – Interview Niels Weber, 22 mars 2022
Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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