Chlordécone : les petits Antillais peu exposés

14 septembre 2011

L’Agence nationale de Sécurité sanitaire de l’Alimentation, du Travail et de l’Environnement (ANSES) rassure : l’exposition à long terme à la chlordécone ne dépasse pas, chez les nourrissons de 18 mois en Guadeloupe, les limites tolérables.

Le chlordécone est un insecticide classé comme cancérigène possible chez l’homme. Interdit depuis 1993, il a été utilisé dans les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe pour lutter contre les charançons. « Très persistant et bioaccumulable, il est encore présent dans les sols utilisés à l’origine pour la culture de la banane, mais rendus depuis à la culture vivrière. Il peut ainsi être retrouvé dans certaines denrées végétales ou animales, ainsi que dans les eaux de certains captages », explique l’ANSES.

Depuis 2002, l’Agence est donc mobilisée sur l’évaluation des risques alimentaires liés au chlordécone. Elle a notamment souligné l’importance de mener des recherches sur l’exposition alimentaire du jeune enfant durant la phase de diversification alimentaire.

Les premiers résultats de ces travaux sont plutôt rassurants : « les niveaux estimés d’exposition chronique des enfants âgés de 18 mois ne montrent pas de dépassement de la limite tolérable au plan toxicologique », explique l’ANSES. « Ils sont moins élevés que ceux estimés pour des tranches d’âge supérieures ». Ces observations s’expliquent par la spécificité du régime alimentaire des enfants de 18 mois. Malgré le début de la diversification alimentaire à ces âges, le lait représente encore 68% de leurs apports alimentaires.

  • Source : ANSES, 12 septembre 2011

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