











Accueil » Santé Publique » Cinq ans après, toujours victimes…
Maladies respiratoires, naissances prématurées, syndrome de stress post-traumatique… les conséquences sur la santé publique des attentats du 11 septembre 2001 sont de mieux en mieux cernées. Mais cinq ans après, le bilan est encore loin d’être exhaustif.
Le Dr Philip Landrigan, de la Mount Sinaï School of Medicine de NewYork, est l’auteur de la principale étude consacrée aux conséquences de l’effondrement des tours du World Trade Center. Avec son équipe, il suit -encore aujourd’hui- 10 116 pompiers et sauveteurs, 182 femmes qui étaient enceintes au moment du drame, et 183 personnes qui ont participé au nettoyage de la zone. Ses derniers résultats remontent à… mai 2004.
“L’effondrement des tours a projeté dans l’atmosphère plusieurs tonnes de particules : de la poussière, des fibres de verre, du plomb, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des composés organochlorés et de l’amiante” énumère-t-il. Sans surprise, Landrigan montre que l’inhalation de ces substances est fortement liée à la survenue d’affections respiratoires, dont la sévérité est corrélée à la durée et l’intensité de l’exposition. “Les conséquences sont d’autant plus importantes chez les personnes qui ont été exposées au cours des 12 heures qui ont suivi le drame“.
La menace de l’amiante
Les spécialistes parlent ainsi de la “toux du World Trade Center” qui touche particulièrement les pompiers donc, mais aussi un tiers des employés qui ont déblayé le site -certains y sont restés pendant… 7 mois ! Des toux mais aussi de nombreux cas d’asthme, de spasmes bronchiques et autres troubles respiratoires, y compris chez les personnes qui vivaient jusqu’à 1,6 km des tours.
Cinq ans après, les professionnels s’inquiètent des conséquences à long terme de l’exposition de milliers de personnes à de l’amiante. Comme le souligne le Dr Landrigan, “des études ont montré que les niveaux d’amiante présents dans l’atmosphère les jours suivant l’effondrement des tours étaient particulièrement élevés. Cela pourrait entraîner dans les années à venir une augmentation des mésothéliomes de la plèvre“.
Source : Environmental Health Perspectives, Vol112, N°6, Red Cross - Photo Destination Santé
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