Combattre la pauvreté pour améliorer la santé !

12 septembre 2001

Le Comité régional pour l’Europe de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui rassemble les ministres de la Santé de 51 pays, se penche depuis avant-hier sur les répercussions de la pauvreté sur la santé publique.
Pour le Dr Marc Danzon, Directeur régional de l’Organisation, ” Pauvreté et mauvaise santé forment un cercle vicieux. La santé est une condition préalable au développement, et les populations en mauvaise santé ne peuvent tirer parti des possibilités de développement “.

Or en Europe, plus de 165 millions de femmes et d’hommes vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Et dans huit des 18 pays d’Europe centrale et orientale, 50% de la population au moins se trouve dans cette situation.

La pauvreté n’est pas qu’un état social, si difficile soit-il. Elle est souvent associée à une réduction de l’espérance de vie, à une augmentation de la mortalité infantile, et à nombre de fléaux sociaux : taux élevés de toxicomanie, d’alcoolisme et de tabagisme notamment. Sans oublier que dans ces populations, les maladies infectieuses connaissent souvent un développement spectaculaire.

Le chômage est une cause reconnue de mauvaise santé. Notamment celui des jeunes, souvent lié à des problèmes sociaux et sanitaires tels que la violence, le suicide, l’alcoolisme, la toxicomanie et la criminalité. Ainsi le Comité régional de l’OMS a-t-il décidé de s’attacher à ce qu’en Europe le rôle essentiel de la santé dans la lutte contre la pauvreté soit mieux pris en compte. L’objectif affirmé est double : d’abord ” aider les pays à améliorer l’accès aux services de santé mais aussi, faciliter l’élaboration de politiques communes de lutte contre la pauvreté.

  • Source : OMS Europe, 7 septembre 2001

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