Contre la toux, des pensées sauvages
12 mars 2012
Avec sa fleur violette ou bleutée, la pensée sauvage demande à être manipulée avec précaution, et grand soin. Et cela d’autant plus qu’elle est appréciée pour ses nombreuses vertus médicinales. Elle est en effet, utilisée en dermatologie et en rhumatologie.
Les sommités de cette plante annuelle sont récoltées à la main avant leur épanouissement. La cueillette doit être réalisée dès le petit matin, une fois la rosée dissipée. Le séchage doit se faire à l’abri du soleil, pour éviter le flétrissement des fleurs. Une fois sèches, les tiges sont conservées dans l’obscurité, dans des enveloppes bien fermées. Elles sont généralement utilisées en infusion. Mais dans le commerce, il n’est pas rare de les trouver sous forme de gélules, de poudre, d’extraits et de sirops.
L’acide acétylsalicylique– le principe actif même de l’aspirine – contenu dans la pensée sauvage, est bien connu pour ses propriétés anti-inflammatoires. En usage externe, la pensée sauvage est notamment utilisée pour traiter les états séborrhéiques de la peau, en particulier du cuir chevelu chez l’enfant. En usage interne, elle peut participer au traitement de l’eczéma, de l’impétigo, de l’acné et des prurits. Mais également de la goutte et de l’athérosclérose.
Autre atout de cette plante : ses mucilages. Ces substances végétales, contenues dans la plante, sont constituées de saccharides. Elles agissent contre la toux en usage interne. A noter que leur absorption est déconseillée aux jeunes enfants.
A noter que la phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d’espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche.