Dépistage du VIH : les pères de famille aussi devraient être concernés

29 juin 2007

Si la France est l’un des pays d’Europe où le dépistage du VIH est le plus pratiqué, trop de patients sont encore détectés à un stade avancé de l’infection. Une réalité inquiétante pour deux chercheurs de l’INSERM et un médecin toulousain, qui recommandent un élargissement du dépistage aux personnes considérées « à faible risque d’infection ».

Chaque année en France, on estime en effet qu’un décès par SIDA sur cinq concerne des personnes dont la maladie a été découverte durant l’année précédente…

Cyrille Delpierre (Unité INSERM 558, Toulouse), France Lert (Unité INSERM 687) et le Dr Lise Cuzin (Hôpital Purpan, Toulouse) prônent ainsi dans les colonnes du British Medical Journal à paraître ce samedi, le dépistage plus systématique d’une catégorie bien précise de la population : les hommes hétérosexuels, « vivant en couple depuis plusieurs années et ayant des enfants ». A ce jour, ceux-ci ne sont pas une cible privilégiée des campagnes de prévention.

Une autre tranche de la population est également sous-dépistée : les migrants. Mais cela « tiendrait à la difficulté d’accès au dépistage dans leurs pays d’origine », précisent les auteurs. Pour tenter de traiter ce problème de santé publique d’une manière efficace, ils recommandent que « le dépistage soit élargi et proposé en routine dans le cadre de consultations médicales ».

  • Source : INSERM, AnRS, 29 juin 2007

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