Toujours pas de bébé ? Toujours pas marié ? : à Noël, comment gérer les questions gênantes de la famille ?

16 décembre 2025

Quand quelqu’un est célibataire ou n’a pas d’enfant, les proches peuvent poser des questions telles que « c’est pour quand le bébé ? » sans mauvaise intention. Mais ces réflexions indélicates peuvent être pesantes. Voici quelques conseils pour traverser les fêtes malgré ces remarques non désirées.

Les interrogations concernant des sujets intimes comme le fait ou non d’être en couple ou d’envisager ou non un projet d’enfant proviennent d’un mélange d’attentes familiales, de traditions et d’une horloge biologique qui tournerait trop vite (surtout pour les femmes). La pression est souvent renforcée par une stigmatisation de la société face à l’infertilité : les personnes qui n’ont pas d’enfant peuvent ressentir un sentiment d’isolement ou de honte. Certaines études montrent que l’infertilité est associée à des attitudes sociales négatives. Par exemple, dans plusieurs contextes, des individus disent se sentir « exclus » ou jugés par leur famille.

L’impact psychologique de ces questions

Les questions insistantes peuvent être ressenties comme intrusives, blessantes ou culpabilisantes, particulièrement si le désir d’enfant existe mais que la conception est difficile. Dans certains cas, l’infertilité peut même être vécue comme un traumatisme, selon une étude turque de 2018.

Sans compter que le sentiment de stigmatisation peut altérer la santé mentale. Une étude de 2025 menée par une équipe de chercheurs des Emirats arabes unis a montré que le soutien social aide à atténuer l’impact négatif du stigmate de l’infertilité sur le bien-être.

Pourquoi ces questions sont problématiques

Interroger quelqu’un sur son projet parental revient à entrer dans une sphère très intime, souvent associée à des émotions fortes. En outre, ce comportement perpétue l’idée que tout le monde doit ou veut forcément avoir des enfants, ce qui n’est pas vrai. Certaines personnes choisissent de ne pas en avoir et subissent, elles aussi, des pressions sociales. Enfin, pour celles et ceux qui vivent des difficultés, ces échanges peuvent réveiller des souffrances profondes.

Comment réagir quand on vous pose ces questions

Si vous vous sentez concerné et appréhendez les réunions familiales de Noël, voici quelques pistes pour vous préparer à ces remarques. Et y répondre au mieux.

Commencez par préparer vos réponses. Préparez par exemple des phrases simples mais fermes comme « Merci de t’inquiéter, mais je préfère ne pas en parler pour l’instant », ou « C’est un sujet privé que je ne souhaite pas développer maintenant ».

Il peut être utile de dire clairement à vos proches que ces questions vous mettent mal à l’aise. Vous pouvez exprimer votre besoin de respect et demander qu’on évite ces sujets.

Dans votre vie, entourez-vous de personnes qui comprennent votre expérience. Le soutien social peut réduire l’impact négatif de ces situations. Et ce même si ces proches ne sont pas avec vous au moment de Noël.

  • Source : Turkish Journal of Obstetrics and Gynecology - Frontiers in Global Women's Health

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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