Devenir accro aux aliments sains, c’est possible !

02 septembre 2014

Marre des régimes restrictifs ? Mettez-vous dans la peau d’un sportif et… entraînez votre cerveau ! Des médecins américains suggèrent qu’il est possible de briser cette attirance vers les aliments gras et sucrés au profit d’autres plus sains. En théorie en tout cas…

« Nous ne naissons pas en adorant les frites et en détestant les pâtes complètes », explique Susan Roberts de la Tufts University, près de Boston (Massachussetts). « Il s’agit bel et bien d’un conditionnement qui se constitue avec le temps, notamment en consommant des aliments qui entraînent une quasi-addiction. L’enjeu de notre travail était donc de vérifier s’il était possible d’inverser cet état et de ré-entraîner le cerveau ».

Avec son équipe, elle a travaillé auprès de 13 hommes et femmes souffrant d’obésité et suivis pendant 6 mois. Huit ont suivi un programme d’amincissement; les 5 autres ayant constitué le groupe contrôle. Les participants ont également été soumis à une IRM cérébrale, au début de l’étude puis à la fin. L’objectif de cet examen était d’analyser d’éventuels changements au niveau du « circuit de récompense ».

La théorie et la pratique…

Au bout de 6 mois, les auteurs ont observé au niveau de cette zone, un « accroissement de la sensibilité » aux aliments sains. Un constat qui signifie que ces derniers étaient de plus en plus considérés comme une récompense par le cerveau.

« Les personnes qui ont suivi notre programme donc ont vu leur envie d’aliments sains augmenter, au détriment de la junk food », conclut le Pr Roberts. En théorie donc, les régimes alimentaires transformeraient la façon dont notre cerveau perçoit la nourriture… Un constat certes encourageant mais insuffisant en l’état, faute d’explications plus approfondies. Et surtout dans un contexte où les régimes alimentaires se terminent souvent par… une reprise de poids. C’est pourquoi les auteurs ont d’ores et déjà prévu de compléter cette étude par une nouvelle, réalisée auprès d’une cohorte plus conséquente et sur une période plus longue.

  • Source : Nutrition & Diabetes, 1er septembre 2014

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Vincent Roche

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