En avion, il ne suffit pas de bouger pour éviter la thrombose…

15 mars 2006

En avion, la position assise prolongée est reconnue comme un facteur de risque de thrombose veineuse profonde. D’autant que s’y ajoutent d’autres paramètres, comme la baisse de la pression atmosphérique et la raréfaction de l’oxygène.

Et d’après le Dr Frits Rosendaal, de l’Université de Leiden aux Pays-Bas, ces deux facteurs de risque sont au moins aussi importants que l’immobilité. Pour s’en assurer, il a mesuré chez 71 volontaires, différents marqueurs sanguins. Et notamment ceux qui sont associés à la formation de thrombus ou de caillots.

Pour chacun des participants, les mesures ont été réalisées avant, pendant et après un vol de huit heures, puis au cours d’une séance de cinéma de la même durée. Et enfin après une journée de travail totalement sédentaire. Au final, l’auteur a constaté que “les taux (des marqueurs de coagulation) étaient plus élevés lors du vol aérien qu’après les deux autres activités“.

Autrement dit, en avion le risque de thrombose veineuse profonde est plus élevé qu’au cinéma ! “Et cela plus particulièrement chez les passagers qui présentent des facteurs de risque cardio-vasculaires” ajoute l’auteur. Lequel insiste sur le rôle-clé joué par la baisse de la pression atmosphérique et la raréfaction de l’oxygène dans la cabine des appareils. Sans oublier aussi l’hygrométrie de l’air, qui peut tomber à 10% seulement !

Les compagnies aériennes se pencheront-elles un jour sur l’amélioration de ces paramètres ? En attendant si vous voyagez, n’hésitez pas malgré tout à vous déplacer et à faire quelques exercices toutes les deux heures. Buvez aussi très régulièrement de l’eau. Et avant de partir, demandez conseil à votre médecin. Il vous prescrira éventuellement des précautions spécifiques : administration d’un anticoagulant, port de chaussettes ou de bas de contention.

  • Source : The Lancet, Vol.367, n°9513

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