











Accueil » Santé Publique » Flambée de maladies infectieuses en Irak
En Irak, la santé de la population continue de se détériorer. Au même rythme d’ailleurs que les services de santé publique ! Ce triste constat émane d’Ala’din Alwan, le ministre de la santé du gouvernement irakien par interim…
A l’occasion de la quatrième conférence des donateurs de l’Irak, qui vient de se tenir à Tokyo, Alwan a sonné l’alarme. “Les carences les plus graves sont observées au niveau des soins d’urgence, des infrastructures de santé publique et de l’accès aux médicaments essentiels. Moins d’un diabétique sur quatre dispose d’insuline. Et les traitements anticancéreux sont quasiment inexistants, alors que l’incidence des cancers ne cesse d’augmenter depuis le début des années 90“.
Le pays fait également face à une flambée de maladies infectieuses, due à la mauvaise qualité des réseaux d’assainissement. Dans les campagnes, plus de la moitié des foyers n’a pas accès à une eau salubre. Dans les villes la situation est un peu moins grave, puisque ce problème ne concerne “que” un foyer sur cinq…
Les cas de typhoïde et de diarrhées ne cessent d’augmenter. Notamment à Bassora, la ville la plus touchée par les maladies infectieuses. D’autres affections comme la rougeole explosent également : 454 cas ont été observés en 2003. Et plus de… 8 200 au cours de la première moitié de 2004 ! Idem pour les oreillons, dont l’incidence a doublé par rapport à l’an passé. “Si la santé publique irakienne était l’une des meilleures de la région au début des années 90, elle est aujourd’hui l’une des pires” conclut le ministre. Enfin depuis le début de la guerre, près de 100 000 civils irakiens sont décédés !
Source : British Medical Journal, 2004 ;329 :940
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