Gouvernement de combat ou… combattu ?

07 mars 2004

Un front commun des professions de santé et des payeurs ? C’est peut-être ce qu’a cherché à mettre en place Valérie Guinot, Présidente de l’URML de Haute-Normandie. Prévue de longue date, sa rencontre tombe le jour même de la prise de fonctions de Raffarin III.

Amener à Saint-Etienne du Rouvray (Seine-maritime) les 4 présidents de la CNAM, de l’UNAPL, de la CSMF et du Collectif interassociatif sur la Santé ainsi que le Secrétaire général de la Fédération nationale de la Mutualité française, il fallait le tonus pour le faire. Et en ces temps d’agendas surchargés, il fallait aussi avoir les contacts ad hoc…

Deux qualités qui ne semblent pas faire défaut à l’organisatrice de cette réunion centrée sur l’identification du « Nouveau contrat social pour les professionnels de santé ». Les 200 participants – 150 professionnels et 50 institutionnels – ont du grain à moudre… Et ce n’est pas un hasard si les politiques sont absents du plateau. L’objectif n’était pas semble-t-il d’entendre à nouveau des voeux pieux. Face aux payeurs – CNAM et Mutualité – l’objectif est clair. « Les faire sortir de leur réserve habituelle pour savoir quel contrat ils entendent proposer aux médecins ingénieurs libéraux de demain ».

Une inquiétude centrale à la lumière du scrutin des Régionales : « si l’on admet que les collectivités locales vont être de plus en plus impliquées (dans la gestion sanitaire) nous savons bien que les socialistes ne sont pas d’accord avec le projet Mattei » tel qu’il se dessinait avant le 28 mars. Comment concilier cette nouvelle donne avec le projet en préparation et avec le rapport du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance maladie ? C’est vrai, il était temps que les professionnels se sortent la tête du guidon et regardent un peu le profil de la route…

  • Source : WHO/UNICEF, 23 March 2004

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