Grossesse et antidépresseurs : et maintenant le risque d’obésité !

25 juin 2014

Les antidépresseurs jouent-ils aussi un rôle dans l’épidémie mondiale d’obésité ? Si l’on en croit des médecins canadiens, certains de ces médicaments administrés à une femme enceinte pourraient en effet augmenter le risque de diabète et d’obésité chez l’enfant à naître. Ce serait le cas des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS), utilisés en cas de dépression.

Le Dr Alison Holloway, professeur de gynécologie obstétrique à la McMaster University (Hamilton – Ontario) a travaillé à partir d’un modèle animal. « Pour la première fois, nous montrons que la prise d’inhibiteurs de la recapture de la sérotonine pendant la grossesse augmenterait le risque d’accumulation de graisses au niveau du foie, plus tard chez le petit », explique-t-elle.

« Ce constat nous interpelle sur la survenue d’éventuelles complications métaboliques chez les enfants nés de femmes qui ont pris des IRS lors de leur grossesse », poursuit la scientifique. Laquelle s’attelle désormais à mieux comprendre les raisons d’une telle association.

Ce travail est par ailleurs l’occasion de rappeler que toute femme enceinte doit s’abstenir de prendre quelque médicament que ce soit, sans l’avis de son médecin traitant ou de son gynécologue. Au-delà de ce travail, plusieurs études ont en effet montré que les IRS – pour ne citer que ces médicaments- augmentaient aussi le risque de malformations congénitales et d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP).

  • Source : McMaster University, Congrès de l’International Society of Endocrinology and The Endocrine Society, Chicago, 21-24 juin 2014

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon

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