GSM : les antennes de la discorde…

19 décembre 2001

Il convient de ne pas implanter de stations relais de téléphonie mobile à moins de 300 mètres des populations ” !
Voilà un conseil qui n’a pas plu à tout le monde. Son auteur, le Pr Roger Santini du laboratoire de biochimie-pharmacologie de l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA) à Lyon, refuse aujourd’hui de s’exprimer sur son travail. Il est pourtant bien intéressant. De sources concordantes, l’universitaire lyonnais aurait été l’objet de pressions répétées…

Santini a évalué les plaintes des riverains de stations relais de téléphonie mobile. Il a donc travaillé à partir d’un questionnaire distribué à 530 volontaires vivant jusqu’à 300 mètres d’une antenne. Le groupe référent étant constitué d’habitants qui, eux, en étaient éloignés de plus de 300 mètres.

A 100 mètres, les troubles signalés relèvent d’une irritabilité à tendance dépressive, de pertes de mémoire ou de vertiges. Entre 100 et 300 mètres, ils sont plus bénins : maux de tête, troubles du sommeil, fatigue…

Dans la mesure où il n’y a pas eu examen clinique, la méthodologie peut être discutée. Mais Santini réfute les travaux qui mesurent seulement les champs électromagnétiques en des lieux précis. ” Car les ondes varient en fonction du trafic “. Très juste…

Cette méthode a pourtant été utilisée pour un travail publié ce 19 décembre. Commandé par le gouvernement français et réalisé par l’Agence nationale des Fréquences (ANFR), il conclut à l’absence totale de danger !

Le Pr Santini assure ignorer son existence. Il souligne toutefois que ” lorsqu’il existe un doute, la vigilance est de rigueur “. Vous avez dit ” principe de précaution ” ? En l’occurrence, il paraît urgent… d’attendre les résultats du travail lancé par l’OMS. Ce sera pour 2003.

  • Source : British Medical Journal, 6 décembre 2001

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