Hausse de la malbouffe aux Etats-Unis

03 novembre 2021

La consommation d’aliments ultra-transformés connait une augmentation significative outre-Atlantique selon une étude récent menée sur près de 20 ans. Un facteur favorisant notamment l’obésité et les maladies cardiovasculaires.

De nombreux Américains mangent mal. Ce constat n’est pas nouveau et l’épidémie d’obésité pèse tout particulièrement sur les Etats-Unis depuis des années. C’est pourquoi les résultats de l’étude menée par Filippa Juul de la NYU School of Public Health ne surprennent pas.

Son équipe a analysé les données diététiques de près de 41 000 adultes de la CDC’s National Health and Nutrition Examination Survey entre 2001 et 2018. Les aliments étaient répartis en 4 catégories : les aliments non transformés (fruits, légumes, céréales, viande), les ingrédients culinaires un peu transformés (huile d’olive, beurre, sucre, sel), les aliments transformés (fromage, conserves de poisson ou haricots) et les produits ultra-transformés (pizza surgelée, soda, fast-food, bonbons, céréales de petit déjeuner…). Les chercheurs ont ensuite calculé le pourcentage de calories consommées dans chaque groupe alimentaire par les participants, à plusieurs moments de l’étude.

La malbouffe gagne les seniors

Résultat, une hausse de la consommation de la dernière catégorie, passant de 53,5% en 2001-2002 à 57% en 2017-2018. Les plats préparés constituent les aliments dont la consommation a le plu crû. A l’inverse, la consommation de produits non transformés a baissé, passant de 32,7% à 27,4% sur la même période. Tous âges, sexes et niveaux sociaux confondus sont concernés par cette évolution. Mais les auteurs notent toutefois une croissance particulièrement marquée chez les plus de 60 ans.

Une très mauvaise nouvelle pour la santé des Américains qui souffrent déjà largement d’obésité et de maladies cardiovasculaires. Les aliments ultra-transformés étant considérés comme des facteurs favorisant ces deux fléaux.

A noter : bien que l’étude ait été menée avant la pandémie de Covid-19, les auteurs soulignent qu’il existe déjà des signes indiquant que la crise a sans doute augmenté la consommation de malbouffe. C’est pourquoi ils prévoient déjà de poursuivre leur travail d’observation dans ce contexte récent.

  • Source : New York University, 14 octobre 2021

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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