Hépatite B : tout faire pour relancer la vaccination
27 octobre 2008
Au cours du Séminaire Information et Dialogue qui s’est tenu à Deauville (3-4 octobre), le Pr Daniel Floret, Président du Comité technique des vaccinations a rappelé une fois encore, l’absence de tout lien avéré entre la vaccination contre l’hépatite B et la survenue de sclérose en plaques.
La dernière étude faisant état d’une petite augmentation du risque dans un sous-groupe d’enfants, « a f ait l’objet d’une analyse précise par des experts en épidémiologie, en méthodologie et du Comité national de pharmacovigilance », souligne le Pr Floret. Or tous ont conclu que « ce résultat était fortuit ».
La médiatisation à outrance de cette étude a de nouveau jeté l’opprobre sur le vaccin. Et cela dure depuis 10 ans. Résultat, seuls 29% des enfants de moins de deux ans sont vaccinés en France. Contre 97% en Espagne, 95% en Italie et 81% en Allemagne. Six adolescents français sur dix vont entrer dans la période à risque sans être protégés. Selon Daniel Floret, « sur 628 cas d’hépatite B aiguë survenus en 2005, la moitié aurait pu être évitées. »
Pourquoi cette polémique franco-française ? « On vaccine contre cette maladie pratiquement partout dans le monde. Et personne n’a démontré cet état de fait. L’une des explications possibles, c’est que contrairement aux autres pays, en France entre 1994 et 1997, les 20-40 ans ont été massivement vaccinés. Et c’est précisément dans cette tranche d’âge que la sclérose en plaques se révèle le plus souvent ».
Pour relancer la vaccination, Daniel Floret ne cesse de marteler que « l’hépatite B est une maladie grave. Et elle existe bel et bien en France ». La preuve, en 2001 elle a été à l’origine de 1 507 décès. « Les enfants d’aujourd’hui seront un jour à risque de rencontrer le virus à l’occasion de leur vie sexuelle, à l’occasion de leurs voyages. La meilleure façon de les protéger, c’est la vaccination. »