L’ostéoporose progresse inexorablement !
04 janvier 2002
Une américaine sur deux après la ménopause souffre d’une densité minérale osseuse amoindrie. Et 7% sont atteintes d’ostéoporose au stade clinique. Les premiers résultats de l’étude américaine NORA (National Osteoporosis Risk Assessment), menée auprès de 160 000 femmes ménopausées présumées indemnes d’ostéoporose, sont consternants.
Aucune de ces femmes en effet n’avait fait l’objet d’un diagnostic d’ostéoporose. Et l’examen systématique de leur densité minérale osseuse (DMO) par ostéodensitométrie a démontré que l’ostéoporose revêt une fréquence insoupçonnée. « En utilisant les critères de l’Organisation mondiale de la Santé, 39,6 % de ces femmes se sont révélées avoir une DMO anormalement faible, et 7,2 % une ostéoporose avérée », soulignent les auteurs de l’étude.
Un âge élevé, des antécédents de fractures (personnels ou familiaux), une origine asiatique ou hispanique, le tabagisme et la prise prolongée de cortisone… tous ces facteurs sont associés à un risque accru. Au contraire, un indice de masse corporelle élevé, une origine afro-américaine, la prise d’estrogènes et de diurétiques, un bon niveau d’activité physique et la consommation modérée d’alcool semblent diminuer le risque d’ostéoporose.
Ces données confirment l’importance du risque ostéoporotique chez les femmes ménopausées. Dans leur conclusion, les auteurs expliquent que son dépistage doit absolument être amélioré, pour éviter des fractures qui, aujourd’hui encore, précèdent trop souvent le diagnostic.