La pollution retarde le développement pulmonaire

03 novembre 2000

Une étude américaine vient de démontrer que la pollution atmosphérique ralentirait le développement pulmonaire chez les enfants. Le poumon est en effet le seul organe humain qui ne soit pas mûr au moment de la naissance. Chez les filles par exemple, ils ne parviennent à maturation complète qu’au moment de l’adolescence. Quant aux garçons – qui accusent toujours un temps de retard sur leurs sœurs… – ils doivent attendre vingt ans pour que le processus soit terminé!

Les auteurs d’une étude menée en Californie du Sud – en quelque sorte le « paradis » des allergies grâce à un climat de perpétuel printemps… – ont suivi 3 000 étudiants de douze communautés différentes. Chaque année, ils ont mesuré avec précision leur capacité et leurs performances respiratoires. Or il ressort clairement que le fait de respirer un air pollué altère le développement pulmonaire et favorise différentes affections respiratoires.

En fait, les effets de la pollution atmosphérique seraient plus marqués entre 10 et 14 ans. En moyenne sur ces quatre années, les auteurs ont constaté que le développement pulmonaire en milieu pollué était de 10 % inférieur à celui d’enfants qui vivaient dans de meilleures conditions d’environnement. Or le même effet a été observé chez des asthmatiques. Néanmoins, la pollution par l’ozone semble n’avoir aucune incidence sur le développement pulmonaire. Les grands coupables seraient l’azote, le dioxyde de carbone (CO2), les particules fines en suspension dans l’air qui proviennent essentiellement des moteurs diesel, ainsi que les évaporations d’acide. Les effets de la pollution atmosphérique seraient plus marqués entre 10 et 14 ans.

  • Source : American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, octobre 2000

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