











Accueil » Santé Publique » La qualité des soins est-elle coûteuse… ?
Pas si sûr ! Philippe Douste-Blazy n’a pas vraiment créé la surprise en disant sa volonté d’économiser 850 millions sur 3 ans -dont 150 en 2005, sur le poste des achats hospitaliers. Et il devrait arriver à faire taire les Cassandre qui dénoncent la casse du système de soins…
Il a bien pris garde en effet d’ajouter qu’il ne s’agissait pas de réduire les crédits mais de mieux les utiliser… De faire en quelque sorte “mieux de soins” et non pas “moins de soins“. Certes et selon l’adage, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Toujours est-il que son propos est venu à point nommé, quelques jours après la publication du rapport de l’Agence nationale d’évaluation en Santé (ANAES) sur ” Les coûts de la qualité et de la non-qualité des soins dans les établissements de santé “.
Un rapport qui établit sans ambages que ce n’est pas la qualité qui coûte mais son absence. Ce qu’en langue de technocrate politiquement correct l’on désigne par le barbarisme ” non-qualité “… La formule a fait florès. Qui s’en plaindra ? Il a fallu des années pour que dans les pays les plus avancés – mais pas encore en France – la Santé cesse d’être considérée comme un poste de dépenses pour être assimilée à un secteur d’investissement. S’il faut que nous en passions par la reconnaissance du fait qualitatif pour rejoindre le peloton des pays qui investissent en santé sans pour autant lâcher la bride des financements, ce n’est pas le malade qui le regrettera.
Source : EMEA, 27 octobre 2004
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