











Consommée quotidiennement par dizaines de milliers de tonnes, la vitamine C ne serait pas sans danger !
Une étude américaine vient de démontrer, in vitro, qu’elle pourrait jouer un rôle dans la destruction de l’ADN cellulaire. Et par voie de conséquence dans certains processus de cancérisation.
Ian Blair et ses collègues de l’Université de Pennsylvanie ont en effet découvert qu’elle peut se comporter comme un catalyseur dans la fabrication d’une toxine qui endommage la double hélice d’ADN. « Ces résultats ne signifient pas que la vitamine C est à l’origine des cancers », précise Blair dans les colonnes de la revue américaine Science. « Ils constituent cependant une sorte d’avertissement. La vitamine C présente des avantages mais aussi… des inconvénients ».
Les auteurs ont découvert que la vitamine C favorise la transformation d’une substance qui, produite à partir des graisses du corps, peut être convertie en génotoxines à l’intérieur des cellules. Et qui provoque ensuite la détérioration de l’ADN.
« Le fait que l’ADN soit endommagé par la vitamine C n’implique pas forcément l’apparition d’un cancer », souligne Ian Blair. « La cellule dispose en effet de mécanismes de réparation». A ses yeux cependant, ces travaux peuvent expliquer l’échec de précédentes tentatives visant à démontrer l’effet anticancéreux de la vitamine C.
N’allez pas vous priver pour autant de fruits et légumes. Car en quantités raisonnables la vitamine C reste indispensable. Soyez simplement vigilants quant aux doses que vous absorbez sous forme de compléments alimentaires.
Source : Science, 14 juin 2001
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