Le burn out augmente le risque cardiovasculaire

23 janvier 2020

Fatigue intense, stress, isolement… l’épuisement professionnel, aussi connu sous le nom de « burn out », augmente considérablement le risque cardiovasculaire. Et notamment celui de fibrillation atriale.

Le burn out, c’est un épuisement professionnel. Il est en fait le résultat d’un stress au travail. Plusieurs études ont déjà pointé du doigt l’implication de certains facteurs favorisant cette situation : la surcharge de travail, la pression, le manque de reconnaissance, une faible équité, le manque de clarté dans les objectifs…

Cet épuisement peut se manifester par une anxiété, des tensions musculaires diffuses, un repli sur soi, un isolement social, un comportement agressif, des troubles du sommeil…. et la liste est encore longue.

Selon la Fédération française de Cardiologie, « certains individus y seraient davantage sujets : ceux dont la résistance au stress est moindre, ceux dont le perfectionnisme est élevé ou l’estime de soi basse, et ceux ayant de lourdes responsabilités en dehors du travail (problèmes familiaux, situation financière intenable, etc.). »

Des symptômes à ne pas négliger

Une nouvelle étude américaine vient de montrer que les personnes souffrant d’un burnout, sont davantage sujettes à un risque de fibrillation atriale. Derrière ce terme, se cache la plus fréquente et la plus complexe des anomalies du rythme cardiaque qui peut être à l’origine d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques de la University of Southern California à Los Angeles ont interrogé plus de 11 000 volontaires sur leurs symptômes de burn out, notamment leur fatigue nerveuse, leur colère, leur utilisation éventuelle d’antidépresseurs et leurs soutiens sociaux. Après 25 ans de suivi, les auteurs ont noté que les participants souffrant d’épuisement professionnel avaient 20% de risque en plus de développer une fibrillation atriale par rapport à ceux n’en souffrant pas.

« Nous savions déjà que l’épuisement augmentait le risque de maladie cardiovasculaire, notamment d’infarctus du myocarde », note le Dr Parveen K. Garg, principal auteur de l’étude. « Nous venons de montrer qu’il accroit aussi le risque de développer une fibrillation auriculaire. On ne saurait trop insister sur l’importance d’éviter la fatigue des salariés. Et ce en portant une attention sur leurs niveaux de stress personnel. »

  • Source : European society of cardiology, 13 janvier 2020

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par: Emmanuel Ducreuzet

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