











Une équipe américaine dirigée par Tom Wellems a identifié un gène qui, en mutant, permet au parasite responsable du paludisme de résister au médicament le plus commun contre cette maladie, la chloroquine. Le gène en question, précisément localisé sur le chromosome 7, est identifié sous le nom de code pfcrt. Daprès Tom Wellems, son code génétique est destiné à une protéine localisée sur lestomac du parasite plasmodium falciparum. Cest ainsi que ce dernier deviendrait insensible à laction de la chloroquine, le médicament le plus économique actuellement disponible contre le paludisme.
Selon le chercheur américain, dautres recherches seront nécessaires pour comprendre la manière dont ces mutations agissent sur le chloroquino-résistance. Pourtant, ces premiers résultats représentent une réelle révolution. « Nous savons désormais que nous pouvons concentrer nos efforts sur une molécule précise, le pfcrt, pour comprendre les mécanismes de la résistance au traitement. » Cette découverte représente de grands espoirs pour le traitement du paludisme.
Car ainsi que le souligne Wellems, « si nous savons demain imiter laction de la chloroquine avec un médicament qui saura également bloquer ce gène et lempêcher dexprimer sa résistance, alors celui-ci aura un bel avenir devant lui. » Et il en ira de même pour tous les malades dont le paludisme, en Afrique et en Asie mais aussi en Amérique latine, présente une résistance au traitement qui semble liée à ce mécanisme. Sans oublier tous ceux qui, doù quils viennent, doivent se rendre dans ces régions du monde pour leur travail ou leurs loisirs. Cette découverte représente de grands espoirs pour le traitement du paludisme.
Source : Panorama du Médecin, n°4708, 20/03/2000
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