Le litchi ? Des vitamines et du… soufre !
16 décembre 2009
Le litchi, c’est le fruit « star » de la fin d’année. Sa pulpe translucide et délicieusement juteuse laisse en bouche une sensation incomparable. Ce cocktail de vitamines n’a finalement qu’un seul défaut : sa coque. Elle subit le plus souvent un traitement au soufre pour conserver sa belle robe rouge. Prudence donc si vous êtes allergique.
« Le Litchi est un fruit très fragile », nous explique Marie-Noëlle Ducamp, ingénieur au Centre de coopération internationale en Recherche agronomique pour le Développement (CIRAD). « En 24 heures, il perd sa couleur rouge pour devenir marron, ce qui du coup n’attire vraiment pas le consommateur ».
Sitôt la récolte, une fumigation au soufre est alors appliquée. « Elle vise à rétablir la coloration initiale », enchaîne-t-elle. « Cette méthode exerce aussi un effet anti-fongique qui permet de renforcer la coque et de limiter la pénétration de champignons à l’intérieur du fruit ».
En raison de particules –même infimes- qui peuvent se déposer sur le fruit, cette technique est toutefois sur la sellette. « Elle est interdite aux Etats-Unis à cause justement de problèmes d’allergie », poursuit la spécialiste. « Il y a d’ailleurs de fortes chances que la législation européenne s’aligne d’ici quelques années. C’est pourquoi nous travaillons d’ores et déjà sur de nouveaux procédés ».
Au supermarché, soyez attentifs. Le fait que le litchi soit ou non soufré doit théoriquement être relevé sur l’étiquette du produit. Sinon, fiez-vous au prix : à 2,50 euros le kilo, soyez sûr que vous avez affaire à des litchis traités, récoltés trois semaines plut tôt et arrivés par bateau de Madagascar. Les litchis non soufrés nous parviennent par avion. Ils ont généralement un, voire deux jours maximum. Mais leur prix est 7 à 8 fois plus élevé…