Le vieillissement, c’est une richesse
10 avril 2002
Vieillir en bonne santé ? Ce n’est pas une utopie mais bien au contraire une priorité pour les responsables de l’Organisation mondiale de la Santé. Réunies depuis hier à Madrid dans le cadre de la deuxième assemblée mondiale sur le vieillissement, toutes les organisations des Nations-unies font le point sur les effets que ce phénomène inéluctable exerce sur la population mondiale.
L’OMS a dévoilé un nouveau cadre d’orientation pour aider les pays à mettre au point des politiques de santé en faveur des personnes âgées. Il s’agit essentiellement de prévenir les maladies non transmissibles, et cela en agissant dès le plus jeune âge. Comme l’explique le Dr Gro Harlem Brundtland, Directeur général de l’OMS, « nous devons nous attendre à une véritable explosion des maladies non-transmissibles. Comme les maladies cardio-vasculaires, les cancers, le diabète. »
Cette épidémie à venir aura de lourdes répercussions humaines, sociales et économiques. Tous les pays seront concernés. Voilà pourquoi la prévention doit être au centre des politiques de santé.
Il s’agit de lutter sans retard contre les maladies non transmissibles et leurs facteurs de risque : tabac, alcool, sédentarité, malnutrition… Pour y parvenir, l’OMS s’attache à promouvoir l’hygiène de vie. Pour cela, tous les secteurs politiques doivent être mobilisés : éducation, emploi, travail, sécurité sociale, développement rural et urbain, logement, transport et justice… Et le temps presse. En 2025, les plus de 60 ans seront 1,2 milliards. Et 25 ans plus tard ils seront deux fois plus nombreux…