Les AINS : un obstacle à la résorption osseuse ?

18 octobre 2002

La consommation d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) retarderait la consolidation des fractures. Chez les souris en tous cas.
Le Dr Michael Haberland et son équipe de l’Université de Hambourg en Allemagne, ont suivi l’évolution de 100 souris chez lesquelles une fracture du fémur avait été provoquée. Séparées en deux groupes, elles ont reçu pour 40 d’entre elles un AINS volontiers prescrit dans ce genre de circonstances, le diclofenac. Les autres animaux, qui ont reçu un placebo, ont constitué un groupe contrôle.

Les souris de ce dernier groupe ont retrouvé une densité minérale osseuse normale en 20 jours. Chez celles qui avaient été placées sous AINS en revanche, les auteurs ont observé une diminution de moitié de l’activité des ostéoblastes, les cellules responsables de la production de substance osseuse. La reconstruction osseuse s’est donc effectuée plus lentement chez les animaux de ce groupe.

D’après Michael Haberland, «des études complémentaires chez l’homme seront nécessaires pour évaluer l’impact des AINS sur la reconstruction osseuse. En attendant, nous recommandons aux médecins confrontés à une fracture de prescrire ces médicaments avec la plus grande prudence».

  • Source : The American Society for Bone and Mineral Research, septembre 2002

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