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Aussi personnel soit-il, le rapport à la mort englobe quelques points d’accroche culturels, à l’échelle collective. Ainsi l’IFOP s’est-elle penchée sur le sujet. Selon son étude publiée ce 14 septembre, la religion semble moins présente quand un décès survient. « L’approche religieuse de la mort continue de perdre du terrain, ainsi que le traduit la volonté exprimée par 6 personnes sur 10 de privilégier une cérémonie civile, voire pas de cérémonie du tout, lors de leurs obsèques », précisent les enquêteurs.
« Il en est de même pour l’inhumation à laquelle nos compatriotes ont de moins en moins recours au profit de la crémation. » Dans le détail, « avec 50% de Français qui veulent y avoir recours, la crémation confirme avoir pris le pas sur l’inhumation (29% contre 53% en 1979) ».
Autre fait intéressant : la part des Français « indécise ou incertaine » sur la notion de vie après la mort ne fait qu’augmenter. Elle a même doublé en 50 ans en passant de 16% à 33% entre les années 70 à aujourd’hui. Et tous âges confondus, 39% des Français « estiment que l’être humain disparaît totalement après la mort ».
Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas l’âge qui incite à se positionner particulièrement sur ce sujet. « Les jeunes générations sont celles qui aujourd’hui croient le plus dans les concepts de paradis, d’enfer ou de réincarnation. » Dans le détail, « 41% des moins de 35 ans y souscrivent contre 27% des plus de 35 ans.
Pas obligatoirement en raison de leur adhésion à une religion, mais aussi parce qu’ils sont, comme l’ont montré d’autres études récentes, plus sensibles aux phénomènes non expliqués par la science », relaient les auteurs de l’enquête IFOP. Sur le sujet de la vie après la mort, le degré de croyance religieuse intervient bien sûr : « 69% des croyants pratiquants envisagent cette perspective, un chiffre nettement supérieur à celui des simples croyants (38%) et sept fois plus élevé que celui des athées (10%) ».
Autre point, et l’on n’y pense pas forcément en parlant de la mort, mais l’écologie s’invite aussi dans la discussion. A savoir que « 44% des Français considèrent que le critère environnemental est important dans le choix entre crémation et inhumation. C’est notamment le cas des croyants religieux qui sont 58% à l’indiquer ».
La mort reste par ailleurs un réel sujet d’appréhension, d’angoisse, pour la majorité des répondants, « bien plus par la perspective de perdre un proche que par leur propre décès ».
Source : Etude IFOP/FLASHS « Croyances, angoisses, obsèques… le regard des français sur la mort », menée auprès de plus de 1 013 Françaises et Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Interviews réalisées par questionnaire autoadministré en ligne du 5 au 6 septembre 2023. Enquête publiée le 14 septembre 2023
Ecrit par : Laura Bourgault - Édité par : Emmanuel Ducreuzet
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