Les médicaments anti-angiogéniques, contre le cancer
28 janvier 2022
Parmi les traitements des cancers, les médicaments anti-angiogéniques tiennent une place non négligeable. Ils ont pour but de lutter contre la formation de nouveaux vaisseaux sanguins, un des mécanismes nécessaires à la formation des métastases notamment.
Le mécanisme des médicaments anti-angiogènes consiste à gêner l’angiogénèse des néo-vaisseux tumoraux. En clair, ils ont pour but d’empêcher ou de freiner la formation de nouveaux vaisseaux sanguins à partir de vaisseaux déjà existants. Ce « processus physiologique(est) normal, mais (il) est “détourné” à son profit par le cancer pour permettre la croissance des tumeurs malignes et le développement des métastases », explique la Fondation belge contre le cancer.
En effet, « pour proliférer, les cellules cancéreuses ont besoin de substances nutritives et d’oxygène ». Alors, la tumeur émet des facteurs de croissance qui diffusent jusqu’au vaisseau sanguin le plus proche. Ceux-ci « se fixent sur les cellules de la paroi vasculaire et les font se multiplier, jusqu’à former de nouveaux vaisseaux pour irriguer la tumeur. Celle-ci peut alors continuer son développement ». Ensuite « des cellules cancéreuses pourront aussi se détacher de la tumeur primitive, migrer à distance et s’installer dans d’autres organes (métastases) grâce à la circulation sanguine ».
Mais « au-delà d’un mm³ de volume, une tumeur non vascularisée est menacée d’asphyxie », poursuit-elle. C’est pourquoi l’en priver conduit à la détruire. Les médicaments anti-angiogéniques ont donc pour but de l’asphyxier. Ces médicaments sont de plus en plus utilisés dans le traitement des cancers du côlon, du poumon, du rein, hépatocarcinomes, tumeurs de type GIST.
Comme tout traitement médicamenteux, ils induisent des effets indésirables, donc une perforation gastro-intestinale, des problèmes de cicatrisation, des saignements, une hypertension, une réaction cutanée.