











Accueil » Santé Publique » Les spermatozoïdes disent non à la pollution
Les résultats de deux études menées en Scandinavie montrent que la pollution altère les capacités reproductives masculines. Avec à la clef, des modifications chromosomiques du sperme et des malformations de plus en plus fréquentes.
En cause notamment, les polluants organochlorés dits persistants. Le premier travail s’est intéressé à 149 pêcheurs suédois de 27 à 67 ans. Tous sont quotidiennement exposés à ces fameux polluants, car ils consomment de grandes quantités de poissons. Lesquels vivent en mer Baltique, un écosystème extrêmement pollué par les activités humaines.
Selon Aleksander Giwercman, de l’Université de Malmö dans le sud de la Suède, “les polluants organochlorés modifient le profil chromosomique des spermatozoïdes“. Les pêcheurs les plus exposés ont vu leur concentration en chromosome Y augmentée de 60% par rapport à leurs collègues moins exposés.
Une seconde étude, menée au Danemark, en Finlande et en Lituanie -donc toujours sur les rives de la Baltique- a démontré que la pollution pouvait également affecter le développement de l’appareil reproducteur du foetus mâle. En Lituanie par exemple, la forte prévalence des cryptorchidies -défaut de descente de testicules n.d.l.r.- pourrait être liée à la pollution en général. Plus grave encore, selon les auteurs “les nouveaux-nés atteints par cette affection présenteraient un risque élevé de développer plus tard un cancer des testicules“.
Source : Human reproduction, 27 avril 2005 - Photo EPA
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