











Une incidence stable. Chaque année en France, 8 500 nouveaux cas de mélanomes sont diagnostiqués. Comme nous l’explique le Pr Brigitte Dréno, chef du service de dermato-cancérologie du CHU de Nantes, « nous ne sommes plus sur le rythme infernal d’un doublement de l’incidence tous les 10 ans. La courbe est en train de s’infléchir ». En revanche, « nous recensons toujours autant de décès », poursuit-elle. « Cela signifie que si le dépistage s’améliore, encore trop de patients viennent nous consulter alors qu’ils sont déjà à un stade avancé ».
Les campagnes de prévention seraient-elles inefficaces ? « Non », affirme le Pr Dréno. « Mais nous avons toujours autant de difficultés à convaincre des populations comme les 20-50 ans à pousser la porte d’un cabinet de dermatologie ». Résultat, avec 1 500 décès par an dans l’Hexagone, la courbe de mortalité des mélanomes reste stable.
Enfin des traitements ! « L’année 2011 représente un énorme virage pour la prise en charge des cancers cutanés en général », enchaine Brigitte Dréno. « Au cours des dernières années, nous n’avions pas grand chose à proposer à nos patients. Là, nous avons trois nouvelles molécules : l’interféron retard utilisé comme adjuvant, l’ipilumumab et le vemurafénib contre les mélanomes avancés ».
Bientôt des vaccins ? Mais il n’y a pas que le mélanome en dermato-cancérologie. Des thérapies ciblées contre le carcinome basocelllulaire sont également présentées au cours de cet EADO. « Bref, nous avançons à grands pas et c’est très motivant », souligne-t-elle avant de se projeter sur 2012, qui pourrait être l’année de la vaccination : « De nombreux travaux sur ce sujet sont actuellement en cours. Les premiers résultats devraient être présentés dès l’an prochain ».
Source : Interview du Pr Brigitte Dréno, 20 juin 2011 – Congrès de l’European Association of Dermato-Oncology (EADO), Nantes, 20-23 juin 2011
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.