Nouvelle-Zélande : vers l’interdiction de la pub pour les médicaments ?

10 mars 2003

Un rapport de l’Académie des écoles de médecine de Nouvelle-Zélande préconise rien moins que d’interdire toute publicité directe des médicaments auprès des consommateurs. Une recommandation qui conforte les positions européennes en la matière.
Selon les auteurs de ce rapport en effet, « les patients ne peuvent pas connaître objectivement les risques et les avantages des médicaments ». Idée juste ou préjugé ? Un sondage auprès de 3 200 médecins généralistes néo-zélandais, publié en annexe de ce document, montre que pour les trois quarts des 1 611 répondants leurs patients réclament trop souvent les médicaments en question. Même s’ils ne sont pas indiqués dans leur cas personnel.

A l’inverse, seulement 12% de ces médecins ont considéré que la publicité directe permettait d’éduquer les malades aux risques et aux avantages des traitements dont la promotion est ainsi réalisée. Sans doute la vérité se situe-t-elle « quelque part entre ces deux positions extrêmes. Au mois d’octobre dernier, la Commission européenne a rejeté un projet de directive qui prévoyait d’autoriser la publicité directe en faveur de certains médicaments. En effet, il était question que pour le diabète, l’asthme et le SIDA dans un premier temps, l’industrie puisse s’adresser directement au grand public pour faire la publicité de ses médicaments.

  • Source : British Medical Journal, 1 er mars 2003 - Vol 326, n°7387

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