Pollution et grossesse : les petits poumons en souffrance
21 mai 2014
De plus en plus d’études alertent sur les dangers de la pollution pendant la grossesse. ©Phovoir
Selon un travail américain, l’exposition des femmes enceintes à la pollution atmosphérique pourrait être à l’origine d’un asthme chez l’enfant à naître. Selon les auteurs, le second trimestre de la grossesse serait une période particulièrement à risque.
« Nous savions que la pollution atmosphérique au cours de la grossesse pouvait affecter le développement pulmonaire des fœtus et provoquer des troubles respiratoires », indique le Pr Yueh-Hsiu Mathlida Chiu, du Mount Sinai Hospital de New York. Et parmi eux, l’asthme. Mais jusqu’à présent, la communauté scientifique ne savait pas à quelle période la grossesse, les risques étaient les plus élevés.
Yueh-Hsiu Mathlida Chiu et son équipe ont donc suivi 430 enfants jusqu’à l’âge de 7 ans, ainsi que leur mère. Leur travail a même commencé au cours de la grossesse puisque les auteurs ont pris en compte les mesures quotidiennes de pollution atmosphérique pour chacune des futures mamans, en fonction du lieu d’habitation.
Principales accusées, les particules fines. Autrement dit toutes les particules qui se trouvent en suspension dans l’atmosphère, dès lors que leur diamètre est inférieur à 2,5 microns. Elles seraient particulièrement néfastes au développement pulmonaire des fœtus lors du second trimestre de grossesse.
D’autres travaux ont déjà démontré les effets délétères de la pollution sur la santé des enfants à naître. Une étude grenobloise de 2010 avait par exemple mis en évidence des répercussions le poids de naissance et le périmètre crânien. Là encore les dommages étaient perceptibles au second trimestre.
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Source : American Thoracic Society, 19 mai 2014
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot