Premier bilan pour la « pilule naturelle »
03 mai 2010
Baisse des effets secondaires, meilleure adaptation à chaque patiente, possibilité de recourir à des doses toujours plus faibles…
En près de 50 ans, la contraception orale n’a cessé de progresser. En septembre 2009, une pilule à l’estrogène naturel a même fait son apparition. A la différence des autres contraceptifs oraux, elle ne contient plus d’éthinylestradiol, mais un autre estrogène, de l’estradiol, identique à l’hormone naturellement présente dans le corps de la femme. Aujourd’hui, en France, 60 000 femmes utilisent cette contraception. Après quelques mois d’utilisation, un premier bilan a été présenté, en mars 2010, dans le cadre du congrès du MEDEC (congrès de médecine générale) à Paris.
« Nous pouvons affirmer que Qlaira® – c’est le nom de ce contraceptif, n.d.l.r – exerce un effet bénéfique sur le bilan lipidique et surtout, sur le plan cardiovasculaire. En effet, elle augmente le taux de HDL-cholestérol, le « bon » cholestérol. Elle s’avère également moins délétère sur les marqueurs de la coagulation, ce qui permet de penser que le risque de phlébite pourrait être moindre. » indique le Dr Brigitte Letombe, présidente de la Fédération nationale des Collèges de Gynécologie médicale (FNCGM). Elle tient aussi à préciser que « cette pilule est bien une méthode de contraception de première intention. Elle n’est donc pas seulement destinée aux patientes « à risque ». Enfin dans la majorité des cas, elle provoque des règles de plus faible intensité et dans 20% des cas, une absence totale de règles, recherchée aujourd’hui par de plus en plus de femmes. »
En attendant des données cliniques qui vont confirmer ces premiers résultats observés sous Qlaira, les précautions d’emploi, et les contre- indications, sont les mêmes que pour un contraceptif à l’éthinylestradiol. Enfin et comme pour toutes les pilules, tabac et pilule ne font pas bon ménage, en particulier après 35 ans.