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Un enfant de 12 ans, résident à Saint-Quentin (Aisne) est décédé lundi 16 juin d’un syndrome hémolytique urémique (SHU). Six autres enfants ont été pris en charge au centre hospitalier de Saint-Quentin entre le 13 et le 18 juin, pour des symptômes digestifs sévères, des diarrhées sanglantes. Trois d’entre eux présentent un syndrome hémolytique et urémique.
Jeudi 19 juin, selon un communiqué de l’ARS Hauts-de-France publié dans la matinée, les investigations n’ont pas permis d’identifier une origine commune de la contamination. Les 7 enfants, âgés de 1 à 12 ans, n’ont pas pris de repas en commun, ne fréquentent pas les mêmes collectivités et les sources d’approvisionnement des familles sont multiples.
Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est une maladie infectieuse le plus souvent d’origine alimentaire. Il s’agit dans la majorité des cas d’une complication d’une intoxication à Escherichia coli (E.Coli). Naturellement présentes dans l’organisme, certains E.Coli sont producteurs de shigatoxines (STEC). Si tous les STEC ne sont pas pathogènes pour l’Homme, certaines souches baptisées E. Coli entérohémorragiques (EHEC) sont responsables d’infections humaines graves.
L’infection se manifeste par une diarrhée souvent accompagnée de sang, de douleurs abdominales et parfois de vomissements qui peuvent évoluer, après une semaine environ vers une forme sévère de l’infection, dans 5 à 8 % des cas. Des petits caillots de sang se forment dans l’organisme, ce qui empêche le sang de bien circuler. Cela provoque des lésions dans différents parties du corps, et en particulier au niveau des reins. La SHU se caractérise notamment par une insuffisance rénale aiguë. Les patients, le plus souvent des enfants, présentent de signes de grande fatigue, de pâleur, une diminution des urines qui deviennent plus foncées et parfois des convulsions.
Les patients doivent êtres hospitalisés rapidement et recevoir un traitement adapté avec parfois, des transfusions sanguines ou des dialyses.
Le SHU est plus élevé aux âges extrêmes de la vie notamment chez le jeune enfant de moins de 5. Il est la 1ère cause d’insuffisance rénale aiguë chez l’enfant.
L’ARS des Hauts-de-France recommande de prendre les précautions suivantes pour éviter tous risques de toxi-infections alimentaires.
Source : ARS Hauts-de-France - Santé publique France
Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet