Quand la substance blanche déprime les seniors

13 novembre 2007

Alors que plus de 300 000 seniors souffrent de dépression en France, des chercheurs de l’INSERM ont voulu en savoir davantage sur les raisons d’une telle surexposition de cette population. Elle serait liée en fait, à une « augmentation très significative » des lésions de la substance blanche du cerveau.

Cette zone est considérée comme responsable de la transmission des informations. Certes, la survenue de ces lésions est tout à fait normale avec l’âge. Mais c’est leur étendue qui augmenterait le risque de dépression après 65 ans. Pour arriver à cette conclusion, l’équipe INSERM 708 « Neuroépidémiologie » de Dijon, a suivi 1 658 personnes de 65 à 80 ans. Toutes ont passé une IRM cérébrale à l’entrée dans l’étude, puis 4 ans plus tard.

En comparaison avec un senior en bonne forme, le risque de dépression s’est révélé 2,3 fois plus élevé chez ceux qui présentaient un volume de lésions supérieur à 6cm3. Ces dernières en fait, seraient liées à une mauvaise irrigation sanguine.

Pour les auteurs, « la mise en évidence d’un lien entre lésion de la substance blanche et dépression renforce fortement la plausibilité de l’existence d’une dépression vasculaire chez le sujet âgé ». En maison de retraite, la dépression peut parfois atteindre 45% des patients ! C’est dire l’importance de mieux comprendre les mécanismes de cette maladie.

  • Source : INSERM, 6 novembre 2007

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