Quand notre organisme perd sa montre

27 avril 2005

Alimentation trop grasse, sodas, manque de sport et désormais… dérèglement de l’horloge biologique ! Une équipe américaine vient de découvrir un lien entre la survenue de l’obésité et du diabète et le déraillement chronobiologique de l’organisme…

Décidément, ces deux maladies n’ont pas encore dévoilé tous les secrets de leurs origines. C’est le moins que l’on puisse dire. Le Pr Fred W. Turek et ses collègues de la Northwestern University dans l’Illinois, ont modifié génétiquement l’horloge biologique d’une lignée de souris. “Un mécanisme qui, à l’instar de celui qui régit les battements du coeur, régule l’ensemble des systèmes qui gouvernent notre organisme” précise Fred W. Turek.

Et à la surprise générale, les auteurs ont constaté que les petits rongeurs ne contrôlaient plus leur appétit ! Pis, leur métabolisme s’est alors emballé, ce qui les a rendu incapables de “réguler leur poids.” Ce qui a très rapidement provoqué, l’apparition d’un syndrome métabolique…

Pour l’équipe du Pr Turek, cette découverte “révèle qu’au niveau cérébral, notre horloge biologique agit directement sur la régulation de l’appétit.” Et donc sur le poids. C’est une première au niveau expérimental… car les voyageurs au très long cours savent bien que le fait de “sauter” de nombreux fuseaux horaires entraîne souvent un accroissement de l’appétit ! Ce travail, qui devra être confirmé par des recherches supplémentaires, apporte peut-être une nouvelle clé pour mieux comprendre certaines prises de poids inexpliquées.

  • Source : Journal Science, 21 avril 2005

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