Tuberculose animale : elle ne passe pas par l’homme

14 août 2014

Une équipe de l’Institut Pasteur est parvenue à comprendre pourquoi la tuberculose d’origine animale n’avait aucun impact dans la population humaine. Leur travail permettra à l’avenir de mieux comprendre les mécanismes intervenant dans la transmission du bacille de Koch.

Avec plus d’un million de décès chaque année dans le monde, la tuberculose demeure l’une des plus dangereuses maladies infectieuses. Chez l’Homme, elle est provoquée par le bacille de Koch. Ce dernier se propage très efficacement par voie aérienne. La tuberculose affecte également d’autres mammifères mais les bacilles tuberculeux animaux, malgré leur patrimoine génétique très proche de leur version humaine, sont très rarement impliqués dans les chaînes de transmission touchant les hommes.

Les équipes de Christophe Guilhot à l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (CNRS/Université Toulouse III) et de Roland Brosch à l’Institut Pasteur ont identifié trois mutations présentes dans toutes les souches d’origine animale. Or ces dernières n’ont pas été observées sur les souches du bacille de Koch. « Quand elles sont transférées de manière expérimentale dans des bacilles tuberculeux humains, ces mutations atténuent fortement la virulence du bacille de Koch », indiquent les chercheurs. Une nouvelle piste de recherche pour lutter contre la tuberculose humaine…

  • Source : Institut Pasteur, 21 juillet 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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